Hérault - Vidal ouvre le bal, Macron ferme le ban !

Hérault - Vidal ouvre le bal, Macron ferme le ban !

Hérault - Vidal ouvre le bal, Macron ferme le ban !

Par Muriel Ressiguier, Députée de la 2ème circonscription de l’Hérault., le 15 Juillet 2021

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Vidal ouvre le bal, Macron ferme le ban !

A l’heure où la précarité étudiante explose, alors qu’un jeune sur deux ne mange pas à sa faim, que nous avons vu ces derniers mois les files d’attente d’étudiants s’allonger pour bénéficier de l’aide alimentaire, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Mme Frédérique Vidal, jamais à court d’idées, a annoncé vendredi dernier, lors d’une conférence de presse qu’à partir de septembre seuls les étudiants boursiers ou en « situation de précarité »  - sans que les critères soient clairement définis  – pourraient continuer à bénéficier des repas à 1 €.

Quelle indécence ! Quel cynisme !


De plus en plus d’étudiants sont mal logés ou sans logement et sont contraints de dormir dans leur voiture, quand ils en ont une, ou dans des squats. A tous ceux-là, la ministre n’apporte pas de réponse. Plus d’un tiers n’a pas accès aux soins, la précarité hygiénique reste une question préoccupante, dans un élan de charité, la ministre met en place les chèques psy et des distributeurs de serviettes hygiéniques seront disponibles à la rentrée dans les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires.

Rien pour préserver et renforcer la médecine préventive universitaire à bout de souffle, pas d’annonces sur la revalorisation des bourses tant attendue, rien non plus sur la création d’un revenu d’autonomie jeunesse pour les 18-25 ans, pas de remise en cause
de la sélection qui frappe toujours plus durement les nouveaux bacheliers via ParcourSup, toujours rien concernant le manque de places criant en masters qui laisse de nombreux étudiants sur le carreau.

Ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas uniquement de mépris. Froidement, la ministre mène tambour battant la politique néo-libérale du gouvernement, où sélection, rentabilité et marchandisation du savoir sont la règle, bien loin de la vision émancipatrice de l’éducation et de l’accès pour tous au savoir qui forment de véritables citoyens accomplis et pas seulement de futurs employés dociles.

Hier soir, outre des annonces aberrantes pour certaines et inquiétantes pour d’autres, Emmanuel Macron a enfoncé le clou. La réforme de l’assurance chômage va pleinement entrer en vigueur dès le 1er octobre et la réforme des retraites est remise au goût du
jour. Ces deux réformes tellement injustes et inutiles sont des étapes supplémentaires dans la casse de notre système de protection sociale et vont frapper de plein fouet une grande partie de la population.

Sur un ton d’évidence, le président affirme qu’il est normal de travailler plus longtemps puisque nous vivons plus longtemps. Faut-il lui rappeler que si nous vivons plus longtemps c’est parce que nous travaillons moins longtemps, que l’écart d'espérance de vie entre un cadre et un ouvrier est de 6 ans et que c’est l’espérance de vie en bonne santé qui importe?

La précarité tout au long de la vie, devoir travailler toujours plus jusqu’à la maladie et la mort, voici donc le nouveau monde merveilleux que nous propose le gouvernement. Ce scénario catastrophe n’est pas une fatalité.

Pour que la devise de notre république : “Liberté-Egalité-Fraternité” cesse d’être piétinée, pour la justice sociale, mobilisons-nous !

 

Muriel Ressiguier, Députée de la 2ème circonscription de l’Hérault. (15-07-21)

 

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