Agde - Une rentrée scolaire marquée par la grève chez Kéolis Méditerranée
Par Emmanuel Bibert, le 05 Septembre 2024
Une rentrée scolaire marquée par la grève chez Kéolis Méditerranée
La rentrée scolaire 2024 s’annonce particulièrement perturbée pour les usagers des transports dans le sud de la France.
Depuis le 2 septembre, une grève affecte plusieurs secteurs clés, notamment Agde, Pézenas, Béziers et Sète, sous l'impulsion des salariés de Kéolis Méditerranée.
Ce mouvement social fait suite à un préavis de grève déposé dès le 12 juillet, pour la période du 2 septembre au 18 octobre, face au manque de réaction de la direction de l'entreprise.
« Nous espérions que la menace d’une grève pour la rentrée scolaire inciterait la direction à ouvrir enfin des discussions, mais visiblement, celle-ci se désintéresse aussi bien de nos revendications que des perturbations que cela cause aux usagers », a déclaré un représentant syndical.
Le conflit s’envenime depuis que, le 10 juillet, la direction a imposé une augmentation salariale unilatérale, jugée insuffisante par les salariés.
Cette décision est perçue comme une réponse inadéquate aux attentes du personnel.
« La direction a imposé une augmentation salariale inférieure à ses dernières propositions, ce qui nous a conduits à poursuivre la grève. Ils nous ont donné un choix inacceptable : acceptez ce que l'on vous offre, ou vous aurez encore moins. Ce n'est pas du dialogue social, c'est du chantage ! » a dénoncé un gréviste.
La mobilisation reste forte, avec une participation de 80 % des conducteurs et agents d'atelier sur Agde, et 50 % des conducteurs à Sète.
Contrairement aux attentes de la direction, le mouvement, entamé en juin, ne faiblit pas et les négociations sont au point mort.
Les revendications des salariés portent principalement sur les conditions de vie et la revalorisation des salaires.
« La moitié des conducteurs gagne moins de 1000 € par mois, alors que l’inflation est à son plus haut niveau depuis deux ans et que Kéolis a réalisé des bénéfices importants en 2023. Nous ne demandons pas la lune, seulement de quoi vivre dignement », a conclu un salarié, déterminé à ne rien lâcher.
Alors que le conflit s’enlise, les usagers, pris en otage, redoutent de nouvelles semaines de perturbations.
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