
Bessan - Billet patrimoine de la Guilde 2 Bessan : au sujet du domaine « Les Laines »
Par VILLE DE BESSAN, le 21 Janvier 2025
Un extrait du Bulletin de la Société Botanique de France daté du 18 août 1859, traité par Gustave Lespinasse et Antonin Théveneau, et plus récemment, en 2005, le Journal de la Botanique par la plume de Nicolas Georges, nous apprenaient qu’une plante invasive venue des Amériques était repérée, respectivement à Bessan et à Vias. Cette Malvella leprosa, la « petite mauve lépreuse », plante herbacée vivace à enracinement profond, colonisant les sols de nos tènements, est considérée comme une mauvaise herbe en s’installant dans les vergers, les vignes, les cultures de céréales, dans les jardins et les pâtures, où les moutons la délaissent à cause de sa toxicité.
Et de nous apprendre aussi que, comme au Port Juvénal de notre capitale départementale, les graines invasives étaient apportées dans les balles de peaux de laines brutes achetées pour la fabrication des draps du Midi. Mais entre cet apport de matière première et la fabrication des draps, l’étape industrielle qui nous intéresse est le lavage de cette laine brute. A cet effet, le Port Juvénal était équipé d’une usine depuis le début du XVIIIe siècle, et voilà que Bessan, au milieu du XIXe, se lancera dans cette entreprise par la création d’un établissement destiné à laver la laine. Comme cette entreprise avait un grand besoin d’eau, c’est naturellement au bord du fleuve que cette activité verra le jour dans les années 1850, pour être rapidement abandonnée et laisser la place à la culture de la vigne après l’avènement du chemin de fer, à la fin des années 1860.
En 1861 le recensement de la population bessanaise nous apprend que la famille de Louis Fornairon et de Rose Vallès habite au tènement « La Grange de Maurel » où se trouve l’usine de lavage de la laine. Sur les plans du cadastre de 1824, aucune construction n’est recensée, même pas cette grange qui a dû donner son nom au lieu, par contre sur celui de 1940 sont bien présents les bâtiments qui existent toujours aujourd’hui et qui sont appelés « Domaine Les Laines ». Gentiment, le nouveau propriétaire des lieux nous a ouvert son portail afin de vérifier l’existence de quelques vestiges de cette activité avec l’ouvrage en bord du fleuve qui amenait l’eau à la noria destinée à élever l’eau nécessaire au lavage de la laine, et les éléments métallique de cette noria. Décidément Bessan aura toujours un lien historique avec le mouton et ses troupeaux, dont le meilleur gardien sera et restera l’âne. Recherche archives Guy Bonnefis. Rédaction Antoine Iniguez pour la Guilde 2 Bessan.
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