Hérault - AGDE - AGATHÉ MALFATO : DU NOUVEAU ?

Hérault - AGDE - AGATHÉ  MALFATO : DU NOUVEAU ?

Hérault - AGDE - AGATHÉ MALFATO : DU NOUVEAU ?

Par Pour le Bureau, le Président, Jean Claude COUBAU, le 29 Octobre 2018

Partager

AGATHÉ

MALFATO : DU NOUVEAU ?

Rencontre avec Stéphanie SURJUS, chargée de mission au pôle Études de VIA-TERRA (ex SEBLI), le mercredi 17 octobre,

AGATHÉ représentée par Daniel BROUSSET, Jean Claude COUBAU et Jean Pierre POUGET

LE COMPTE RENDU :

            La ville d'Agde a confié une mission d'études en vue de l'aménagement du quartier de Malfato. Cinq bureaux d'études sont mandatés pour travailler sur le dossier :

  • Studio Méditerranéen d'Urbanisme, mandataire du groupement,
  • Gaxieu Béziers, études techniques,
  • Terrevive, études paysagères,
  • CAPSE, études environnementales,
  • Via Terra, études économiques et dialogue citoyen.

            L'objectif de cette mission est de faire un bilan des études déjà réalisées, de les compléter et les mettre à jour au besoin (PPRI oblige), de proposer des scénarios d'aménagement, d'évaluer leur faisabilité, et, à la fin, de définir une stratégie de mise en œuvre opérationnelle (outils juridiques notamment). Dans le cadre de cette mission, le groupement doit également associer les acteurs de la société civile (associations, professionnels, habitants, riverains,...). Le cadre posé par la commune pour cette étude est :

  • de structurer les entrées de ville et de limiter les nuisances pour les habitants,
  • d'intégrer le quartier dans le tissu urbain existant,
  • de respecter les consignes (SCOT) en terme de densité et de prévoir l'hébergement saisonnier,
  • de prendre en compte les enjeux en terme de développement durable.

            Le secteur de Malfato est vaste (47 hectares), mais très « mité » (281 parcelles). C'était autrefois un secteur de vignes (les cosses). Les propriétaires sont des propriétaires privés (ou leurs descendants) souvent très anciens, l'état ou la ville d'Agde.

            Les contraintes actuelles (par opposition aux contraintes qui naîtront en fonction du  mode de traitement foncier de l'opération) sont :

  • Le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation, submersion marine, déferlement et réchauffement climatique),  servitude nationale qui s'impose à tous les documents d'urbanisme ceux qui suivent et qui s'applique pleinement au secteur depuis 2014. On va trouver des zones Rouges (24 parcelles en grande partie rouge, le reste de ces parcelles en zone bleue), Bleues (33 parcelles), Jaunes (26 parcelles) et Blanches. La zone Rouge est inconstructible, la zone Bleue doit supporter des contraintes architecturales, la Jaune également, mais plus légères. La zone Blanche est sans contrainte architecturale. Le PPRI est consultable sur le site internet de la ville d'Agde et à la permanence d'Agathé le samedi matin, 38 rue jean Roger.

            - Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) et de l'Orientation d'Aménagement et de                              Programmation(OAP) propre à Malfato, sachant que l'OAP peut facilement évoluer.

  • Le Schéma de Cohérence et d'Organisation du Territoire (SCOT) du Biterrois, qui fixe entre autres la densité des logements.Il peut y avoir d'autres contraintes liées à la protection de la faune et de la flore.
  • La conception du projet doit également prendre en compte les évaluations environnementales qui identifient les espèces et les espaces à protéger (faune et flore)Le secteur de Malfato a des zones humides, abrite des espèces protégées (lézards, orchidées). CAPSE est chargée  d'établir un diagnostic, de façon à déterminer ce qui doit être protégé ou pas. Les conclusions des observations sont attendues d'ici peu.
  • L'existant (accès routiers, chemins, …), les études techniques, les contraintes topographiques.

            Les bureaux d'études travaillent à partir des études anciennes (nous savons tous que l'aménagement de Malfato ne date pas d'hier) qui n'ont jamais abouti et qu'elles doivent impérativement être complétées (entre autres parce que le PPRI date de 2014). Reprise des conclusions de l'enquête foncière réalisées par SETIS. Elles devront prendre en compte, par exemple,le fait  de  faire de Rochelongue un point d'entrée du Cap (bretelle de sortie de la voie rapide RD 612 vers Rochelongue) . Il faudra donc recalibrer le chemin de Notre Dame à St Martin et le faire arriver sur le rond-point des Antilles.

            Ensuite, l'étude pré-opérationnelle devra déboucher sur différents scénarios, eux mêmes dépendants des orientations prises et des différents outils juridiques qui vont avec: zone de résidences principales ou touristiques (la tendance serait 2/3 de résidences principales et 1/3 de saisonnières), ou un mix des deux, ZAC publique ou ZAC privée, quels équipements publics (école, crèche) ou privés (commerces ou pas), combien chaque scénario va coûter à la collectivité, etc...

            La commune  envisage d'organiser des journées de rencontre avec les propriétaires et ainsi qu'avec  les riverains concernés par cette opération. Ces journées de rencontre seront animées par VIA TERRA.

            LES COMMENTAIRES D'AGATHÉ : en sus du compte rendu, les 90 minutes passées avec Via Terra nous amènent à formuler un certain nombre de remarques et propositions :

            Voilà une opération menée en parfaite concordance avec les besoins de la zone.Il faut reconnaître que Via Terra prend la voie de la communication avec les associations, souhaitons que les 4 autres opérateurs fassent la même chose.

            Plus on attendra, plus il y aura de contraintes, le PPRI, pour les risques déferlement, réchauffement climatique et érosion marine n'existait pas il y a 10 ans (mis en œuvre par Sarkozy, Fillon et NKM).

            L'aménagement de ce secteur ne peut pas se faire contre les propriétaires, mais avec eux, n'en déplaise aux promoteurs et autres spéculateurs qui lorgnent sur ce territoire. Ne perdons pas de vue que la mairie (conseil municipal du 3 juillet) a reconnu l'existence d'une étude de France Domaines fixant le prix du terrain à 100 € en zone blanche.

            Quand on nous dit qu'il faudra prendre en compte les enjeux en terme de développement durable et qu'on connaît la manière dont on traite les arbres en Agde, en avant les tronçonneuses, ça nous fait doucement rigoler. Nous souhaitons la conservation des arbres existants : qu'on ne vienne pas les remplacer par des cyprès, palmiers, ifs et autres espèces qui ne feront jamais d'ombre, même dans 50 ans. A l’image du village gaulois d'Astérix, les propriétaires désirent conserver quelque chose d'agréable.

            Nous souhaitons également, entre autres, une réglementation pour interdire les clôtures maçonnées de 1,80 m, même si elles sont crépies. Revenir aux toitures traditionnelles, les toits en terrasse qu'on voit surgir un peu partout dans la commune n'abritent, pour la plupart d'entre elles, rien d'écologique.

            Maintenir le maillage des chemins existants et en faire des voies de circulation douce (et pas des pistes impraticables), sécurisées, pour faciliter l'accès aux plages (Richelieu, Rochelongue)

            Une maison de quartier suffisamment grande pour en faire un lieu de rencontre intergénérationnel et un lieu de mixité sociale (il y aura des logements de mixité sociale).

Pour le Bureau, le Président, Jean Claude COUBAU

 

Retour