Hérault - BÉZIERS, VILLE LA PLUS PAUVRE DE FRANCE : CE N’EST PAS UNE FATALITÉ ! par Nicolas Cossange Conseiller Régional,

Hérault - BÉZIERS, VILLE LA PLUS PAUVRE DE FRANCE :  CE N’EST PAS UNE FATALITÉ ! par  Nicolas Cossange  Conseiller Régional,

Hérault - BÉZIERS, VILLE LA PLUS PAUVRE DE FRANCE : CE N’EST PAS UNE FATALITÉ ! par Nicolas Cossange Conseiller Régional,

Par , le 30 Octobre 2018

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BÉZIERS, VILLE LA PLUS PAUVRE DE FRANCE :

CE N’EST PAS UNE FATALITÉ !

Une récente enquête révélée par Midi Libre place Béziers (et son agglomération) en tête des villes où résident le plus d’habitants sous le seuil de pauvreté. Robert Ménard, maire d’extrême-droite depuis 2014, s’est empressé de rejeter la faute à ses prédécesseur et aux immigrés ! Est-ce là la réponse politique que les biterrois et biterroises étaient en attente de recevoir du premier élu de la commune ? Certainement pas ! Ce réflexe politicien, de renvoyer vers le passé et de promettre pour l’avenir, évite toute analyse des choix locaux comme nationaux qui ont causé la situation sociale dramatique de notre ville et au-delà. Pour nous communistes, une seule question doit s’imposer : est-ce une fatalité ? Notre réponse est non.

La situation n’est pas due au hasard, elle résulte de deux décennies de choix politiques désastreux sur le plan national, docilement accompagnés par les choix des politiques locaux. Elles ont été calamiteuses pour l’emploi et les services publics, qui sont les deux leviers contre la pauvreté. Tous deux ont été sciemment mis à mal, voici la raison de la situation sociale de la ville.

Béziers perd chaque année des emplois industriels. Ce sont pourtant eux qui tirent toute l’économie d’une ville car ils sont générateurs de richesses : un emploi industriel c’est 3 emplois induits dans le commerce, les services… Ainsi le débat sur le cœur de ville, les gigantesques investissements, au détriment des autres secteurs, engagés par Robert Ménard sont illusoires. Sans industrie pas de relance, les politiques nationales qui abaissent méthodiquement le pouvoir d’achat des Français vers le bas se chargeant du reste. Voulons-nous d’un centre-ville à l’image de Paris ou Montpellier, réservé aux plus riches et vitrifié par une opulence cachant la misère l’entourant ? C’est ce vers quoi nous amène la politique conduite aujourd’hui par un Maire qui déclarait en 2014 vouloir chasser « les maghrébins, les gitans et les pauvres » du centre-ville.

Sur Béziers les solutions pour une relance industrielle sont belles et bien présentes. Un développement est possible si l’on sait s’appuyer sur l’existant et profiter de notre position centrale en Occitanie et dans le midi méditerranéen.

Béziers (avec Narbonne) est au carrefour de trois autoroutes (A75/A9/A61) et au cœur d’un nœud ferroviaire entre l’Espagne et Toulouse d’un côté et Marseille, Lyon et Paris de l’autre. Le tout à proximité du port industriel de Sète, fenêtre régionale sur l’ensemble des rives méditerranéennes. Un projet industriel peut ainsi voir le jour autour d’un pôle multimodal (Route, Rail, Mer) qui serait générateurs d’emplois bien au-delà du biterrois, non-délocalisables et respectueux de l’environnement. Ils auraient des retombées immédiates sur le commerce et les services et seraient faciles à mettre en lien avec l’offre de formation des lycées du biterrois. Ainsi, nous sortirions du cercle vicieux destructions d’emplois / fermeture de commerces et services / fort taux de pauvreté, par un cercle vertueux au service de toutes et tous.

Pour ce faire nous pouvons nous appuyer sur l’existant : le dépôt SNCF et les luttes qui y sont conduites pour le maintenir et le développer. Cet outil industriel, voué à la fermeture il y a 25 ans, est toujours debout grâce à l’action des cheminots et au soutien qu’ils ont dans la population. S’appuyer sur leur lutte c’est mettre toutes les forces disponibles (politiques, syndicales, associatives et citoyennes) pour porter un projet de relance à Béziers et répondre aux aspirations populaires. C’est refuser la casse de l’outil ferroviaire, voie choisi par Emmanuel Macron et soutenue ouvertement par Robert Ménard, alors même que le rail permet de répondre à trois enjeux d’avenir que sont l’industrialisation, l’écologie et la mobilité des personnes. C'est indissociable des enjeux et batailles en cours contre la privatisation de la SNCF, là encore nous pouvons nous appuyer sur les luttes conduites par le cheminots.Au delà cela pose aussi la question de la sortie des politiques d’austérité qui gangrènent le pays depuis plus de 10 ans. Ces politiques inspirées par le dogmatisme idéologique ultra-libéral (enrichir les riches, appauvrir les pauvres), ont tiré l’ensemble des classes populaires vers le bas quand les actionnaires n’ont jamais perçu autant de dividendes. Ce n’est bien entendu pas à l’échelle d’une ville seule que le combat se mènera, mais rien n’a obligé les maires successifs de s’en accommoder avec autant d’empressement ! Raymond Couderc (qui a aussi été parlementaire) puis Robert Ménard n’ont jamais combattu l’austérité: ils l’ont accompagné, ainsi que les députés successifs de la circonscription, Elie Aboud et Emmanuelle Duverger-Ménard.

Nicolas Cossange

Conseiller Régional,

chef de file des communistes pour les municipales

Crédit photo

 

 

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