Hérault - BÉZIERS - Thierry Mathieu réunit un cercle de réflexion de manière historique pour “faire bouger Béziers”

Hérault - BÉZIERS - Thierry Mathieu réunit un cercle de réflexion de manière historique pour “faire bouger Béziers”

Hérault - BÉZIERS - Thierry Mathieu réunit un cercle de réflexion de manière historique pour “faire bouger Béziers”

Par Cercle de Réflexion pour Béziers, le 16 Février 2019

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Mercredi 13 février, Thierry Mathieu a lancé un cercle de réflexion « Pour Béziers ». L’exercice n’était pas simple. Et pourtant, Thierry Mathieu, 46 ans, a relevé le défi. Celui, historique, pour Béziers, de réunir dans une même salle, plus de 130 personnes, toutes porteuses de sensibilités politiques parfois idéologiquement opposées. Des personnes issues de divers horizons, du monde de l’entreprise au tissu associatif en passant par des jeunes investis dans leur ville ou d’autres curieux.

Issu de la société civile, natif de Béziers, il passe son enfance à Servian, poursuit ses études à Montpellier notamment. Puis il « fait les saisons à Valras ». Il prend la direction héraultaise de la CAF en 2014, avec toujours cette « idée fixe de revenir à (s)es racines » et « de changer les choses », avec la «valeur travail».

« Le potentiel est là. Il faut bouger et j’ai envie de me bouger pour cette ville »

Thierry Mathieu monte donc sur le ring avec « Pour Béziers" : « je souhaiterais que Béziers soit en tête des villes où il fait bon vivre, où le développement et la culture rayonnent », reconnaît-il. Mais Béziers, ville la plus pauvre de la région Occitanie, est plutôt en tête en matière de pauvreté et de chômage. Bref, les indicateurs sont au rouge mais la « meilleure arme pour combattre ça, le fer de lance, c’est le développement économique», lâche-t-il. Car pour lui, la ville a des atouts. Géographiques, patrimoniaux. Elle a « du caractère», des «entrepreneurs volontaristes, des enseignants qui ne baissent pas les bras ». Elle a « tout pour réussir ». Elle doit donc s’ouvrir à l’échange, bâtir des relations solides et de confiance avec l’extérieur.

L’économie d’abord. L’emploi qui en résulte, surtout. Et les habitants au quotidien car « on n’attire pas les entreprises uniquement avec des arguments économiques ». Il souhaite créer les conditions favorables à la qualité de vie du biterrois dans sa ville et dans son environnement : « la formation, la propreté, la sécurité, les liaisons entre le centre-ville, le Polygone et Du Guesclin. Les Biterrois ont vocation à s’épanouir. Le sport, la culture et le bénévolat sont des facteurs d’émancipation. L’éducation également. » Il est donc selon lui impératif de « lutter contre tout déterminisme social et la reproduction des inégalités », de « donner leurs chances à tous ceux qui voudront s’élever » par ces biais. Et dans le concret alors ? « Remettre l’éducation au centre. Cibler les efforts sur l’accueil des jeunes familles qui, lorsqu’elles posent leurs valises, ont besoin de crèches, d’écoles. Et accompagner chacun, de la petite enfance à la fin de vie. »

Dans la même veine, il compte instaurer une zone de jeunesse prioritaire pour faire de Béziers une ville où il faut bon grandir et d'où il n'est plus nécessaire de s'expatrier pour étudier et construire son avenir professionnel. Il estime que tous ces départs sont autant de richesses qui quittent la ville pour s'épanouir et créer ailleurs... Avec pour conséquence : une paupérisation et un vieillissement accentués de la population biterroise.

Dernier marqueur important pour Thierry Mathieu : le « permis de chasser » les marchands de sommeil qui « vivent sur le dos des plus pauvres en les logeant dans des conditions indignes et inacceptables ».

« Aro que fazen » ?

Ses pistes ? Miser sur « le tourisme, la viticulture, l’industrie et les services ». Le quadra veut faire de Béziers une ville « dynamique et prospère », la « sortir de son isolement » en « travaillant avec toutes les collectivités locales, les territoires voisins, les intercommunalités proches de nous ».

D’où le cercle de réflexion « Pour Béziers ». Avec une structure associative pour « écouter et travailler », une méthode de travail pour « découper les problèmes », « élaborer des diagnostics » et mener une « approche de terrain par quartier ». Des référents se sont d’ores et déjà mis au travail sur six grands thèmes : développement économique/emploi, pacte républicain, logement, solidarités, émancipation/culture, qualité de vie. Ils se réuniront tous les 15 jours et attendent désormais que d’autres les rejoignent pour faire mûrir leur réflexion, coucher sur le papier un « projet solide, partagé », assène Thierry Mathieu. Et « rassembler, réunir », enfin, les Biterrois. Déterminé à faire bouger les lignes avec un projet inédit et collaboratif, Thierry Mathieu a montré qu’il pouvait réunir et compte bien continuer sur cette lancée.

 

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