Pézenas - L'intégralité du discours de Armand Rivière, maire de Pézenas lors de voeux 2024

Pézenas - L'intégralité du discours de Armand Rivière, maire de Pézenas lors de voeux 2024

Pézenas - L'intégralité du discours de Armand Rivière, maire de Pézenas lors de voeux 2024

Par ville de Pézenas, le 30 Janvier 2024

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Pour ses vœux, Pézenas célèbre ses patrimoines

Ce vendredi 26 janvier, la municipalité organisait ses vœux à la population : retrouvez l’intégralité du discours de Armand Rivière, maire de Pézenas pour souhaiter que 2024 cultive, collectivement, l’espoir !


Monsieur le Conseiller régional, Madame la Conseillère départementale, Mesdames et Messieurs les Maires et élus de communes voisines, Mesdames et Messieurs les représentants des forces de sécurité et de secours, Mesdames et Messieurs les membres actifs et bénévoles des nombreuses structures associatives Piscénoises, Mesdames, Messieurs,

Je veux d’abord vous remercier pour avoir, une nouvelle fois, bravé les risques de froideur du mois de janvier (on en vient à les espérer) afin de répondre à notre invitation à se retrouver au pied de notre Maison Consulaire qui a, ces jours-ci, des allures de Dame de Fer.

Nous réunir sur cette place Gambetta, cœur battant de notre centre historique qui, tour à tour, est l’écrin de scènes de farniente sur ses terrasses estivales, le lieu d’expressions théâtrales ou musicales au cours de l’un de ces festivals qui anime l’année Piscénoise, l’espace dévolu à des jeux d’enfants, le décor d’une reconstitution historique, le chaudron de la ferveur de nuits carnavalesques qui nous attendent d’ici quelques jours.

Nous rassembler entre l’Hôtel de Flottes de Sebasan qui rend hommage en ces mois de janvier et de février à Grégogna, Anartiste Piscénois, et la Maison des Métiers d’art, jeune quarantenaire dynamisée, depuis plus de 10 ans, par Ateliers d’Art de France ; excellant dans la mise en lumière de nos savoir-faire et de nos talents locaux et tissant des partenariats avec d’autres communes pour contribuer à les faire connaître et à les exporter. Je vois dans votre présence, nombreuse, une marque d’attachement à notre ville, à ses singularités, à son rôle de centralité, à sa vocation de proximité et à son identité revendiquée et magnifiée.

Ne nous le cachons pas, vous aimez Pézenas et contribuez à l’animer.

Merci pour tout ce que vous lui apportez ! Je veux donc, avant tout, vous adresser des vœux de santé et de bonheur pour cette année 2024, qu’elle soit faite de joies collectives et de satisfactions personnelles.

Pourquoi nous retrouver ici, me direz-vous, alors que la chaleur d’une salle aurait pu être plus confortable ? Parce qu’il y a, d’abord, dans cette ville un état d’esprit aimant les espaces ouverts et les rendez-vous populaires avec la simplicité d’une rue ou d’une place comme lieu de rencontres et d’échanges. Vous le comprenez, la simplicité, la sobriété et la convivialité sont à nouveau les piliers de notre célébration de la nouvelle année. Merci à Lou Son d’Aqui d’y apporter la touche de mélodie et de rythme que les Piscénoises et les Piscénois aiment tant. Merci au service de restauration scolaire pour s’être, une nouvelle fois, surpassé dans la réalisation du buffet que nous partagerons dans quelques instants et pour sa volonté de miser sur des produits locaux et de qualité.

Buffet qui sera agrémenté de quelques encas des pâtissiers de l’avenue de Verdun, car il est important, en ces temps de travaux, de faire preuve de « patriotisme local » et de continuer à consommer sur cette avenue ou d’en profiter pour découvrir ses services et ses commerçants. Merci à l’Hôpital Local et à ses cuisiniers pour la confection du vin chaud qui sera servi aux côtés, évidemment, de vins de notre terroir et de limonades Piscénoises. Merci, enfin, aux agents municipaux mobilisés, comme toujours, pour la réussite de ces temps de festivité. Ils sont, avec leurs collègues et les élus, tout au long de l’année, des maillons essentiels au service public local et au lien social.

Nous retrouver sur cette place a du sens, ensuite, parce qu’il y a, justement, cet échafaudage dont l’impressionnant volume témoigne de notre attachement au patrimoine Piscénois.

Ce patrimoine, fil conducteur d’un mandat

  • débuté avec l’acquisition de la Pietà présente sur une maison quelques mètres plus haut, rue Montmorency,
  • poursuivi avec la réfection des façades du Musée de Vulliod Saint-Germain et de l’entrée de la Cour d’honneur de l’Hôtel de Ville,
  • continué avec la rénovation de la chapelle Saint-Roch et de son tableau attribué à l’artiste Joseph-Marie Vien au sein de la Collégiale Saint-Jean,
  • amplifié, maintenant, par la restauration, en trois phases, du clos, du couvert et du beffroi de la Maison Consulaire ainsi que de la toiture du Musée,
  • envisagé, par la suite, avec des travaux, également, de grande ampleur à projeter pour notre Collégiale,
  • espéré, avec deux jeunes frères, férus d’art et promoteurs de talents, pour installer une galerie d’art contemporain dans la Chapelle des Pénitents Gris de la rue Victor Hugo.

Sans le dire, c’est un véritable plan patrimoine qui se déroule sous nos yeux depuis, à peine, un peu plus de trois ans et pour les années à venir.

Nous savions l’urgence de certaines situations. Nous mesurions l’importance du patrimoine pour notre identité et notre attractivité. Nous connaissons maintenant l’attachement populaire à cette part de nous-même comme en témoigne le dynamisme de la souscription, lancée avec la Fondation du Patrimoine, d’abord, pour l’achat de la Pietà et, maintenant, pour les travaux de la Maison Consulaire. Ces travaux sont à la fois le témoignage de notre respect pour notre passé et une graine semée pour l’avenir car, lorsque les échafaudages seront déposés et que les trois phases de chantier seront terminées, nous pourrons nous projeter sur les intérieurs et alors s’ouvrira le champ des possibles. A nous d’imaginer comment ces étages, où des pages de notre Histoire se sont écrites, peuvent devenir des ferments de notre avenir. Car le patrimoine n’est en rien immuable ou figé, il doit être conservé, restauré, valorisé, animé.

Il ne doit s’imaginer que vivant, sensible aux évolutions du monde et du temps, phare dans les brumes de l’avenir, transmis de génération en génération, partagé avec les autres, construit aussi pour un héritage futur.

Car le patrimoine n’est pas uniquement matériel, il est aussi, et nous le savons bien à Pézenas, immatériel ; façonné de, ou façonnant, l’esprit des lieux. Et comment ne pas penser, à cet instant à Claude Achard qui nous a quittés au cours du mois de décembre. Professeur à l’école de la République, érudit local, il nous laisse l’œuvre immense d’un passeur de culture attaché au Languedoc, à Pézenas et à son totem, le Poulain, qu’il fit inscrire à l’UNESCO. J’y associe la mémoire de Claude Alberge, disparu il y a 10 ans, qui fut, lui aussi, un infatigable chercheur, professeur et historien, assumant la promotion et la transmission de Pézenas et de son Histoire. Le Conseil municipal a décidé que le parvis de l’Hôtel de Peyrat, sur la Place des Etats du Languedoc, porterait son nom.

Ce patrimoine immatériel qui nous invite à toujours plus investir dans l’éducation populaire afin de transmettre toujours mieux notre Histoire et ses valeurs. Nous le ferons en 2024, notamment, autour des 80 ans de la Libération de Pézenas, nous rappelant que nous fûmes une terre de résistance et ravivant la flamme de la Guinguette des Rosiers. Face aux errements du moment, il n’est jamais vain de nous remémorer notre passé. Comme au début du mois de janvier où le lancement de l’association Alegria nous a rappelé la terre d’accueil et de partage que fut la Région Occitanie notamment et Pézenas en particulier. Ceux qui accueillent ou réfugient aujourd’hui, ne sont-ils pas les fidèles héritiers de ceux qui permirent l’ouverture d’un Camp Basque, en 1939, dans la rue Victor Hugo, sous la municipalité de Jean Bène ?

Le patrimoine est pluriel et nous le servons de diverses manières.

Nous servons notre patrimoine naturel lorsque nous travaillons d’arrache-pied pour remettre en culture les 14 hectares de terre agricole de l’Auribelle. Et je peux le dire, ici, grâce à l’opiniâtreté de la Ville et de Terre de liens, il y aura un « printemps » agricole à Pézenas avec la signature du bail emphytéotique nous liant et donc la réalisation de ce projet. Il s’agit là d’une manière concrète de service l’agriculture de qualité et de proximité. Nous savons les difficultés du monde agricole, partageons les inquiétudes des mouvements en cours, et voulons continuer à agir. Nous le pouvons déjà, toutes et toutes, en nous rappelant que l’acte d’achat est, d’abord, un acte citoyen. Nous œuvrons pour l’Auribelle, comme nous agissons, depuis des années, pour maintenir et développer l’abattoir public de Pézenas avec la Ville, la Communauté d’agglomération Hérault-Méditerranée, le Département de l’Hérault et d’autres intercommunalités.

Il est un outil de qualité indispensable pour l’élevage et les circuits courts. 10 Comme nous accompagnons le Syndicat Languedoc-Pézenas sur le cheminement de l’appellation et dans des actions de promotion comme Les Estivales ou In Vino. Vigneronnes, vignerons, agricultrices et agriculteurs sont les garants de notre patrimoine naturel et paysager, le même que nous souhaitons préserver et mettre en valeur avec la Communauté d’agglomération comme l’a illustré la concertation citoyenne autour de la renaturation du lit de Peyne ou comme l’illustre celle en cours sur un plan paysage au niveau intercommunal. Préserver notre patrimoine naturel, c’est aussi agir en faveur de la transition écologique. Nous le faisons, concrètement, dans le domaine des économies d’eau où les investissements de ces dernières années permettent d’économiser près de 200 000 m3 par an. Nous le faisons, concrètement, dans le domaine des mobilités en dessinant, progressivement, un cheminement cyclable cohérent pour lequel nous avons, en 2023, rénové et mis à sens unique l’avenue François Curée.

Pour lequel, à l’horizon 2025, l’avenue de Verdun offrira des modes de déplacement doux, partagés et sécurisés, reliés à la Méridienne, première piste cyclable intercommunale, entre Agde et Pézenas. Nous le ferons, demain, avec les parkings périphériques et, espéronsle, très vite avec celui de l’avenue Tastavin-Llopis, dit « parking des poissons », dont le permis d’aménager a été récemment déposé. Nous le ferons, cette année, avec la désimperméabilisation de la cour de l’école Jacques Prévert. Nous voulons également le faire avec la rénovation thermique de nos gymnases érigés dans les années 60 et insuffisamment rénovés depuis.

Notre patrimoine, il est aussi humain. Il est fait de rencontres, d’échanges, de partage et de convivialité.

Nous le servons, lui aussi, en organisant ces rendez-vous populaires et rassembleurs propres à notre ville. Y-a-t-il eu une plus belle fan zone que celle organisée dans la Cour d’honneur de la Mairie en ouverture de la Coupe du Monde de Rugby ? Elle nous rappelle la place rare et dense de la vie associative dans notre commune. Nous le servons également en déployant une vie démocratique intense et ouverte comme en témoigne les balades de quartier organisées à l’automne, les Conseils citoyens, les forums ouverts, le Conseil municipal des enfants appelé à devenir Conseil municipal des jeunes et, en 2024, le premier budget participatif. Nous le servons toujours avec un outil comme le Centre social qui a été rendu possible par la rénovation du 10 rue Massillon, inauguré en début d’année. Il est ce lieu où chacun vient avec ce qu’il a et aussi ce dont il a besoin, où tout doit pouvoir s’imaginer et où de nouveaux horizons peuvent se construire.

Nous le servons encore en nous ouvrant aux autres comme le démontrent nos jumelages. L’historique avec Market-Drayton en Angleterre. Le nouveau avec Tamm en Allemagne. Le futur avec l’Espagne. L’envisagé, autour de la chanson francophone, avec Petite Vallée au Québec. Nous le servons toujours en agissant pour les nouvelles générations. Notre plan numérique dans les écoles continue. La cantine dès 1 euro prouve qu’un besoin existait, rencontre une demande forte et a des effets bénéfiques notamment sur l’absentéisme. Notre politique jeunesse se construit comme l’a prouvé le Festival du Jeu vidéo et du Numérique en septembre 2023 et aura un nouvel espace, en 2024, avec un « accueil jeunes » installé au cœur du Parc des Sports. Servir ce patrimoine humain, c’est aussi l’ambition qui a présidé à la création du Pézenas des Idées, dont la troisième édition en 2023 a vu se consolider le partenariat avec Mediapart.

Avec ce Festival, nous voulons offrir un espace de réflexions et de débats sur les enjeux de notre société afin de sortir du prêt-à-penser, des raccourcis ou des invectives.

Notre patrimoine est aussi ce rôle particulier que l’Histoire a donné à Pézenas, cette ville de foire, au carrefour de la pénétrante reliant la mer Méditerranée à l’arrière-pays et du couloir de circulation de la plaine littorale, désormais bordée d’une autoroute. Ce rôle, malgré sa taille, c’est celui d’une centralité au service de la population communale et de villages voisins, plus ou moins lointains. Cette centralité, elle est notre raison de nous battre lorsqu’il faut garder sur notre commune le centre des impôts ou la clinique. Et, en ces trois premières années de mandat, nous y sommes arrivés !

Cette centralité, elle est notre ambition de porter un haut niveau de service.

Et ce ne sont pas les 8 000 personnes accompagnées par la Maison de la Justice et du Droit dans ces premiers 20 mois qui nous contrediront. Pas plus que les élèves qui profitent des nouveaux locaux de l’Ecole Intercommunale de Musique en Pays de Pézenas inaugurés en 2023. Cette centralité, elle est notre volonté de toujours consolider notre attractivité culturelle et touristique que ce soit, en cette année écoulée, avec le retour de la Comédie-Française à Pézenas, l’ouverture de la Galerie Ephémère du 4 rue Jean Jacques Rousseau, l’ouverture d’un nouvel Office de Tourisme place du 14 juillet ou les premiers jalons d’un parcours d’art urbain. D’autres viendront, d’ailleurs, au cours de 2024. Cette attractivité culturelle, fidèle à notre identité, nous voulons continuer à la renforcer que ce soit en installant de nouveaux artisans d’art dans les échoppes récemment acquises, en créant des masterclass dédiées à la transmission de savoir-faire rare, en implantant le service Métiers d’Art de l’Agglo à Pézenas, dans la rue Jean Jacques Rousseau, ou en travaillant à un projet de Maison dédiée à la nouvelle scène francophone auquel serait adossé un lieu de formation et d’incubation d’entreprises culturelles. Et si, également, nous la renforcions en nous lançant le défi collectif d’organiser et de réussir une nouvelle édition de la Reconstitution Historique en 2025 ?

Notre centralité, elle est aussi économique.

Voilà pourquoi nous avons voulu, dès le début du mandat, faire le pari de l’innovation en nous engageant dans l’expérimentation Territoire zéro chômeur de longue durée. Notre dossier de candidature a été déposé au mois de septembre. Des échanges avec l’association gérant le Fonds d’expérimentation ont eu lieu tout au long du mois de janvier. Et nous devons maintenant attendre, en espérant que le meilleur arrivera en cette année 2024. Notre centralité économique, nous voulons également la soutenir en portant, avec la Communauté d’agglomération, une nouvelle zone d’activités économiques, non commerciale je le précise.

Et même si « le chemin est long du projet à la chose » (Molière), nous sommes persuadés que nos entreprises en ont besoin pour pouvoir se développer sans être contraintes de partir. L’économie, il en est encore question dans nos réflexions et travaux autour du thermoludisme, auquel nous donnons une vocation thermale, et que nous inscrivons au cœur du projet Saint-Christol. Offrant de nouveaux débouchés touristiques, le thermoludisme participera assurément à la réorientation de ce projet de quartier. Projet de quartier que nous avons retravaillé pour faire d’une contrainte un atout, pour y créer un réseau de chaleur, pour y accueillir une résidence autonomie, pour y installer une Gendarmerie, pour y proposer de nouvelles activités et une nouvelle offre de logements, faite de mixité sociale et générationnelle. Il en va aussi de notre capacité à assumer notre rôle de centralité, notre force d’attractivité, notre haut niveau de services et la possibilité d’en proposer de nouveau.

Projet de quartier que nous voulons innovant et adapté aux conditions climatiques actuelles avec un curseur écologique et environnemental au plus haut, avec l’envie, aussi, d’y reconstruire du commun. Et pourquoi pas, d’y inventer l’avenir ? Car nous ne devons jamais renoncer à réfléchir, imaginer, proposer et agir surtout face aux défis actuels. C’est ainsi que nous assumerons le patrimoine d’aujourd’hui et construirons celui de demain.

Centralité, attractivité, économie et écologie, ce sont les 4 piliers de la réfection de l’avenue Verdun débutée en novembre et qui doit durer jusqu’au premier semestre 2025.

Les chiffres du projet donnent le vertige :

  • 20 500 m2 de travaux dont 5 300 m2 dédiés aux mobilités douces,
  • 2 voies de circulation, je le précise,
  • 2 000 m2 de surface désimperméabilisée,
  • 283 arbres et cépées plantés,
  • 9 millions d’euros de budget !

Mais, je le crois, notre ville a besoin d’une entrée de ville à la hauteur de son patrimoine et de son dynamisme, d’une entrée de ville moderne aux espaces partagés et végétalisés.

Nous pouvons être fiers que Pézenas porte, avec ses partenaires, ce chantier, probablement le chantier de rénovation urbaine et de voirie le plus important de son Histoire. Au risque d’être insistant, je vous rappelle que les commerçants, prestataires de services et professions libérales de l’avenue restent ouverts et qu’il demeure aisé de se rendre en ville. Les travaux ne perturbent pas tout, donc continuons à consommer local ! *** Vous le voyez, je l’espère, « marqueur du passé, ferment d’identité, vecteur d’avenir », c’est ainsi que nous décrivions le patrimoine sur la carte de vœux de la ville et c’est ainsi que nous le servons au quotidien et pour le futur avec à l’esprit ces mots d’Emile Zola : « lorsque l’avenir est sans espoir, le présent prend une amertume ignoble ».

Ici, fidèle à notre passé, nous agissons tant sur les maux du présent que pour construire l’avenir, nous ne nous résignons pas à l’amertume du monde et combattons ceux, qui tout aussi, nauséabonds en font commerce, l’espoir étant notre plus belle promesse ! Voilà, le vœu que je vous adresse pour 2024 : cultivons l’espoir !

Merci

 

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