Agde - Trois nouvelles mises en examen dans le dossier du maire d'Agde et de la "voyante"

Agde - Trois nouvelles mises en examen dans le dossier du maire d'Agde et de la  voyante

Agde - Trois nouvelles mises en examen dans le dossier du maire d'Agde et de la "voyante"

Par Source parquet de Béziers, le 28 Mai 2024

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La médiatisation parfois inexacte des derniers développements de l’information judiciaire dans la cadre de laquelle le maire d’Agde est toujours placé en détention provisoire nécessite la diffusion des précisions suivantes de la part du procureur de la République, en application des dispositions de l’article 11 de code de procédure pénale.

Le 14 mai 2024, les enquêteurs du service interdépartemental de la police judiciaire de Montpellier ont placé en garde à vue un promoteur immobilier héraultais de 63 ans et son associée, dans le cadre du financement, par des sociétés dont ils sont les dirigeants, de la cuisine équipée de la maison de la « voyante », d’une partie du buffet de son mariage et des billets d’avion pour Paris, le tout pour plus de 17 000 euros.

A l’issue de ces gardes à vue, seul l’homme était déféré devant le magistrat instructeur, lequel le mettait en examen des chefs d’abus de biens sociaux et abus de confiance au préjudice de ses sociétés et de corruption active auprès du maire d’Agde. Il était placé sous contrôle judiciaire avec l’obligation de verser un cautionnement d’un montant de 25 000 € et soumis à plusieurs interdictions dont celle de quitter le territoire métropolitain et de se rendre dans les locaux de la mairie d’Agde ou ceux de l’agglomération.

Le 27 mai 2024, ont été placés en garde à vue la fille âgée de 20 ans de la « voyante » et un ami très proche de cette dernière, âgé de 42 ans.

Présentés au magistrat instructeur le 28 mai, ils ont été mis en examen pour avoir été employés à la mairie d’Agde entre septembre 2023 et avril 2024 pour la fille, en contrat d’apprentissage, et entre avril 2023 et mars 2024 pour l’ami de la « voyante », en qualité de responsable de la « barrière de péage » du village naturiste.

Ces faits juridiquement qualifiés par le juge et le parquet de recels de prises illégales d’intérêts font encourir les peines maximales notamment de 5 ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende en cas de condamnation. Le maire d’Agde avait déjà été mis en examen pour ces faits du chef de prises illégales d’intérêts, le magistrat instructeur le soupçonnant d’avoir décidé ces emplois en raison de sa proximité affective avec la « voyante ».

Les deux nouveaux mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment les interdictions de se rendre dans les locaux de la mairie d’Agde.

Les investigations se poursuivent sous l’autorité désormais de deux magistrats instructeurs, le président du tribunal judiciaire de Béziers ayant décidé d’ordonner une co-saisine de deux juges pour diriger cette information judiciaire.

 

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