Marseillan - Défèrement de l'homme ayant déclenché l'incendie du 21 février 2022 à Marseillan

Marseillan - Défèrement de l'homme ayant déclenché l'incendie du 21 février 2022 à Marseillan

Marseillan - Défèrement de l'homme ayant déclenché l'incendie du 21 février 2022 à Marseillan

Par Source parquet de Béziers, le 26 Février 2022

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Le 21 février 2022, les sapeurs-pompiers du SDIS 34 intervenaient pour lutter contre un incendie sur la commune de Marseillan (34), au cours de l’opération deux pompiers étaient légèrement blessés par l’explosion d’une bouteille de gaz. Environ un hectare de terrain était détruit ainsi que deux habitations, deux hangars, cinq voitures, deux motos, une caravane, un tracto pelle, un mobile home, deux remorques et un bateau.

 

Les investigations diligentées par les militaires de la communauté de brigades de gendarmerie de Marseillan permettaient d’établir que le départ de l'incendie était dû à un probable écobuage mal maitrisé et propagé par un vent particulièrement fort.

 

Le 25 février, sur instructions du parquet de Béziers, l'homme de 69 ans suspecté d’avoir allumé le feu était placé en garde à vue par les gendarmes de Marseillan devant lesquels il reconnaissait les faits, tout en exprimant ses regrets. Domicilié en Haute Garonne, il était arrivé depuis quelques jours pour entretenir le terrain dont il est propriétaire. Il avait allumé le feu dans des tonneaux en fer afin de brûler des branches puis il était parti déjeuner dans son mobile home installer sur le terrain, pensant que le feu était éteint. Constatant qu'un incendie s'était déclenché, il avait tenté de l’éteindre avec l'aide de voisins, avant que les sapeurs-pompiers ne prennent le relai.

 

À l'issue de sa garde à vue, il était présenté devant un magistrat du parquet qui lui notifiait une convocation devant le tribunal correctionnel pour le 25 mai 2022 à 8h30, pour des faits de :

  • blessures involontaires par une violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité,
  • dégradations involontaire du bien d'autrui par un incendie dû à la violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence,
  • et destruction involontaire par incendie de bois et foret dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel.

 

Il n'avait jamais été condamné jusqu'à présent. Il encourt désormais pour ces faits les peines maximales de 5 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.

 

Il est rappelé qu'un arrêté préfectoral du 4 avril 2014 interdit de brûler des végétaux, notamment par la pratique de l'écobuage, toute l'année en zone périurbaine et rurale lorsqu'il existe pour la commune un système de collecte ou de déchetterie.

 

Le parquet de Béziers continuera sa politique pénale de fermeté à l'encontre des personnes qui violeront ces règles de sécurité, notamment dans le cadre d'écobuage, a fortiori par grand vent, lorsque par leur imprudence elles seront à l'origine d'incendie.

 

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